Belle satisfaction aujourd’hui, mon souvenir de Darjeeling est définitivement fixé sur son support de laine et de tissu, le tout, serti dans une boite aux couleurs douces et mouvantes. Quelques heures de travail à la machine à coudre, ont permis la réalisation d’un fond brodé sur un batik avec velours de soie. Les petits tissages voyagent sur ce fond presque fané, évocation d’un ciel instable incrusté de théiers bruissants dans un vent de montagne. J’aime cette évocation de Darjeeling : l’être humain vêtu de végétal et le végétal comme éclaboussé par les couleurs, un va et vient entre la nature et l’humain…
L’instant sacré réside dans la dégustation d’une tasse de thé, puissant ou doux, corsé ou fruité ; personnellement je l’aime délicatement parfumé aux épices suaves et goûteuses ou aux notes pétillantes de bergamote.
Cette escale en Inde valait bien le détour et me laisse au cœur une intense bouffée d’air chargée de thé et de soie…