En attendant que sèche l’huile de mes dernière toiles et avant d’y apporter les dernières touches, je me suis penchée de nouveau sur le recueil « Couleurs primaires » et une toute nouvelle chanson est née ce matin même.
Visitée par le violet, je n’ai pu résister au langage des fleurs, en jouant sur les mots, avec un texte au charme désuet et naïf.
La couleur des sentiments
Timidement sous sa voilette
Une petite violette
Tournée vers le soleil levant
Attend l’amour confusément.
Mais serait-ce cet oiseau chanteur
Qui charmant enflammera son cœur
Ou bien plutôt ce gros bourdon
Qui la regarde d’un air bougon ?
Non, non je ne crois pas.
Longtemps, elle attendra.
Ce n’est pas la couleur
Qui bat tout au fond de son cœur.
Un peu plus loin ce matin là
A fleuri près d’elle à deux pas
Un grand iris violet
Un peu hâbleur mais qui lui plait.
Ils ont accordé leurs couleurs.
Se sont livrés de cœur à fleur.
Entre l’ombre et la lumière
Leurs mots d’amour flottent dans l’air.
Oui, c’est une romance
Qui parle d’espérance
Brille dans l’innocence.
Un beau conte au jardin de l’enfance.
Timidement sous sa voilette
Une petite violette
a arboré ce printemps
La couleur des sentiments.
Serait-ce l’approche du printemps et les derniers jours ensoleillés ? Un petit air à la Trenet s’est glissé dans ma tête, joyeux et pétillant. Le violet puissant a choisi la discrétion et préféré la pudeur des violettes à la théâtralité et l’opulence des velours d’orient.