La musique composée depuis quelques semaines n’attendait plus que les paroles, farandole de mots, jaillissement d’images se bousculant aux portes de mes pensées. Le nouvel album prend tournure et les trois couleurs primaires sont répandues sur leur palette, prêtes aux mélanges les plus étonnants. Le jaune, drapé d’une chaude lumière de souvenirs picturaux, coule comme un miel.
Tes blés doré sont plutôt rouges,
dans la lumière d’un soir qui bouge.
Imperceptiblement,
l’œil se détend
et voit tourner le bleu des tourbillons,
d’un ciel aux mille étoiles
jaunes sur la toiles
ensorcelée par tes pensées.
Tes tournesols se sont tournés
vers les regards du monde entier.
Et dans ta petite chambre
les meubles tremblent
et ne tiennent plus debout.
Soif de couleurs, de vie par dessus tout.
Des hommes endormis,
ne se soucient
plus, de la Vie qui coule sur leur vie,
baignent dans la chaleur
des chaudes heures
d’été, bercés d’éternité.
Tes meules de foin restent sans voix,
pourtant leur jaune parle de toi.
Silence des pinceaux.
Comme un bateau,
sur la mer amère de tes colères,
le bleu de tes soleils,
au gout de miel,
s’agite à tout jamais au fond du ciel.
Et ton regard là sur le mur
perce mes rêves de son bleu dur,
pénètre mon décor
jette de l’or
sur la nature qui jamais ne s’endort.
Je peins en toi,
Vincent, le jaune et moi.
Je vois en toi,
Vincent, un jaune éclat.
Firmament. Peinture sur verre, collage de verre, de matériaux divers et feuille à dorer.
Cette chanson est un hommage au grand peintre Van Gogh et s’intitule Vincent, le jaune et moi. Grand magicien, il a enchanté tout ce qu’il voyait et restituait, par sa peinture. Dans son oeuvre, on perçoit et ressent la vibration de la vie comme un mouvement perpétuel lové dans la couleur jaune. Je ne pouvais pas parler du jaune sans l’évoquer…
La musique, quant à elle, s’inspire du jazz manouche de Django Reinhardt, sur un rythme doux et scandé, évoquant les années trente.